Chercher un travail de développeur au Japon depuis l’étranger

Tu souhaites venir vivre et travailler au Japon, en obtenant un visa de travail ? Alors l’étape de trouver un emploi est quasiment obligatoire. Dans cet article, je vais faire un retour d’expérience sur les process de recrutement au Japon que j’ai pu vivre afin d’obtenir le visa de travail.

Par ailleurs, tu peux trouver des informations sur ce visa et un super trick pour l’obtenir (contre de l’argent) dans cet article 

Aller, commençons par

L’etat du monde de la tech au Japon

Malgrè son image de pays “avancé technologiquement”, le Japon a un retard considérable au niveau de la dématérialisation et l’accessibilité. Beaucoup de choses se font encore via des formulaires papiers, et si ta banque a une application qui te permet de voir ton solde et de faire un virement local, estimes toi heureux.

Au niveau de la tech, il y a un énorme besoin de developpeurs qualifiés, et sur des stacks récentes. Le marché commence à accueillir des personnes en reconversions, attirées par l’augmentation du niveau de vie qui va avec le poste, qui permet de palier au manque de main d’oeuvre.

De + en + d’entreprises se tournent vers des profils internationaux. Néanmoins attention, les grosses entreprises ont des turn-over gigantesques parmis les étrangers, à cause d’une culture du travail…spéciale. Elles sont utiles pour obtenir des visas, mais pas forcément pour s’épanouïr.

Au niveau salaire, la fourchette est ÉNORME, à cause d’une non transparence absolue. Cela tend à changer grâce à opensalary.jp que je vous invite à regarder pour mieux vous situer.

En somme, il a beaucoup de chose à construire au Japon, ce qui en fait une destination de choix pour les développeurs.

Comment trouver des entreprises qui recrutent des devs

 

Le plus obvious, mais pas forcément le plus opti, Linkedin. Je vous fais pas un dessin, un réseau social pro très cool (non.), avec des offres d’emplois.

Le meilleur moyen, selon moi, est  https://japan-dev.com/ un site créé par Eric Turner.

Sur le site se trouve énormément d’offre d’emploi d’entreprises qui cherchent activement à recruter des profils internationaux. Différents filtres pour la recherche sont disponibles, notamment la non nécessité de parler Japonais, ce qui peut être pratique selon ton niveau (si il est aussi bas que le mien, ça te sauvera la vie).

Dans la même catégorie, https://www.tokyodev.com/, créé par Paul McMahon, qui fait peu ou prou la même chose que JapanDev.

 

Sinon, il reste la possibilité de travailler pour une entreprise française qui opère aussi au Japon, c’est le cas d’Abbeal dont tu peux retrouver les offres d’emploi ici !

 

Une fois l’annonce trouvée et que tu as postulé selon les process de chaque plateforme, il faut

 

Passer des entretiens

 

La suite, comme tout le reste du site, est un retour d’experience. C’est donc subjectif, et ce n’est peut être pas une généralité, surtout vu le peu d’entretiens que j’ai dû passer avant d’obtenir mon visa de travail. Je t’explique d’ailleurs comment je l’ai eu dans cet article.

1er exemple

Commençons par le processus le + long que j’ai eu à effectuer avec 3 entretiens, en remote car j’étais en France à ce moment là, pour une startup sur Tokyo avec environ 30 employés.

La première étape avec le CEO, pour voir si ma culture était en adéquation avec la sienne. Basiquement, une discussion très cool ou nous avons échangé sur nos parcours respectifs.

Ensuite, entretien avec le CTO. “Coup de chance”, la personne était francophone. Nous avons donc parlé en détail de mes accomplissements d’un point de vue technique.

Le troisième et dernier entretien était avec 2 développeurs, tout simplement un test technique. Le principe était de faire du “pair programming” (c’était l’une des pires forme de pair, avec une seule personne active sur le clavier) avec l’un des deux, en TDD.

 

2eme exemple

Cette fois, c’était pour une multinationale française dans le secteur de l’assurance.

 

La premiere étape était de remplir le formulaire en ligne par rapport à l’offre d’emploi.

  • Nom
  • Prenom
  • Adresse
  • Lettre de motivation
  • Lister et décrire toutes mes activités professionnelles (c’était le plus long)
  • Salaire actuel
  • Salaire désiré

Une fois cela fait, j’ai attendu 1 semaine avant d’avoir une réponse positive qui m’invite à passer leur test technique.

La forme du test était cool. Le poste étant pour être developpeur sur 2 langages back-end (Node et Java), il y avait 2 API à faire et push sur github, sans temps imparti. Très straightforward.

Une fois les projets codés, un mail pour envoyer les liens des 2 repos, et plus qu’à attendre.

L’étape d’après fût un entretien en distanciel avec 2 tech-lead francophone avec un retour sur les rendus, des questions sur mon parcours, et des questions techniques. Ambiance très chill, sûrement dûe au fait que nous étions tous français.

À la suite de cet entretien, j’aurai dû faire un entretien CTO/RH pour mes souhaits concernant le contrat, mais j’ai eu une proposition d’une autre entreprise que j’ai accepté. J’ai donc courtoisement informé l’entreprise que ce dernier entretien ne sera pas nécessaire.

3eme exemple

 

Bon celui-ci est un peu biaisé, notamment parceque je vais parler d’Abbeal, mon futur employeur, et que je n’ai pas vraiment vécu le processus classique dont je vais parler.

Premièrement, un joli schéma.

 

Simple à comprendre, je vais donc rentrer + en détail sur la partie Test Technique, qui peut se présenter sous 3 formes:

  • Discussion technique 
  • Pair programming : un entretien en pair programming peut être organisé en présentiel, ou à distance, via des outils tels que CodeSandbox, Live Share, CodeShare, CodeTogether ou encore Code With Me (JetBrains). Cet exercice permet de collaborer avec le candidat et de se faire une idée plus précise de son aisance face au code et de ses connaissances, le tout dans un environnement proche du réel. Le contenu de l’exercice est à discrétion du dev abbeal.
  • Mini projet : À faire en amont. Suite au rendu, il y aura un entretien.

 

À la suite du Test Technique, le développeur fait son retour aux RH/C-Level, et emet un avis qui peut être l’un des 4 choix :

  • Très défavorable : candidat·e faible techniquement qui ne sera pas retenu·e
  • Défavorable : candidat·e faible techniquement ou non conforme aux valeurs qui ne sera pas retenu, ou à recontacter dans le futur
  • Favorable : candidat avec quelques doutes mais à qui on peut faire des propositions sur mission (ne sera recruté·e que si un·e client·e souhaite travailler avec).
  • Très favorable : candidat·e validé·e techniquement et au niveau mindset. Il est très probable qu’Abbeal lui fasse une proposition sur profil (c’est à dire recruter plusieurs mois à l’avance sans avoir de projets en tête).

 

Selon l’avis, soit tu reçois un mail de refus avec des explications, soit c’est rdv RH/C-Level pour parler concrétement d’une proposition de contrat.

 

Dans l’ensemble, en comparant avec le peu d’entretiens que j’ai passé en France, il me semble le processus au Japon est beaucoup + long et contraignant. Un point à retenir, c’est que les entretiens que j’ai passés semblaient mettre l’accent sur des compétences techniques spécifiques, comme par exemple l’algorithmie, la modélisation de données ou l’optimisation (qui vont tous de pairs fondamentalement).

 

Je rajouterai peut être d’autres retours dans le futur, en attendant, je prépare un article sur comment s’est passé l’installation, c’est à dire l’obtention d’un numéro de téléphone, la recherche de logement, l’enregistrement en mairie et l’ouverture d’un compte en banque (dans cet ordre) !

1 comment

  1. Merci pour ton retour d’expérience. Cela fait quelques années que je souhaite vivre au Japon et y travailler mais je ne savais pas comment faire, étant moi même dev/cp depuis quelques années, je ne savais pas que j’avais cette opportunité sans même savoir parler couramment japonais. Ça me donne une lueur d’espoir.

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